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Le Figaro’ denigra Napoli ma i dati allarmano

Nov 29 2021

Le Figaro’ denigra Napoli ma i dati allarmano

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Eugenio Mazzarella, professore accreditato, testualmente dice:”Mi ero sempre chiesto che cosa avesse mai scritto su Napoli su Le Figaro Valerie Segond, da suscitare il vespaio di polemiche che ne è nato. Finalmente leggo il pezzo. Un equilibrato resoconto della sua situazione. A cominciare dal titolo:
“Fatiscente e soffocata dai suoi debiti, Napoli attende il suo salvatore”. Mi sembra vero. O no?
Poi il passaggio che ha visto l’ennesima insorgenza scandalizzata:
“Ma nonostante poche piazze rinnovate intorno ad alcune delle stazioni della metropolitana più belle d’Europa, la città rimane il terzo mondo in Europa: il tunnel della Vittoria, che è l’asse centrale della città, è chiuso dopo il crollo per mancanza di manutenzione. Il gigantesco deserto industriale di Bagnoli è abbandonato da trent’anni. Le strade sono congestionate, gli edifici fatiscenti e i giardini invasi. Quando tutte le città d’Europa si trasformano, Napoli resta aggrappata al suo cliché, che è anche il suo fascino”. Mi sembra vero. O no?
Allego l’articolo. È in francese e non ho il tempo di tradurlo. Sarebbe meritorio lo si facesse. Così si capisce di che si è parlato. Ad ogni modo chi ha criticato (forse) il francese lo conosce e (forse) ha letto l’articolo. Quindi chiederei: ma che articolo ha letto?
Fin quando non smetteremo di voltare la testa dall’altra parte sui nostri problemi al massimo resteremo il secondo mondo e mezzo d’Europa. Un pò di onestà intellettuale per favore.
Penso che la Segond vada ringraziata.

LE FIGARO International
Délabrée et asphyxiée par ses dettes, Naples attend son sauveur
Valerie Segond
2 ottobre 2021

S’IL N’ÉTAIT PAS un fan déclaré de la Juventus, Gaetano Manfredi, 57 ans, aurait de fortes chances d’être élu dès le premier tour à la mairie de Naples, soutenu par toute la gauche y compris le Mouvement 5 étoiles. Il est l’opposé du maire sortant, Luigi De Magistris, un tribun de gauche élu en 2016 avec 67 % des voix. Ancien recteur de l’université Federico II, ministre de l’Université en 2020, cet ingénieur de formation n’est encarté nulle part, et n’a pas d’expérience politique locale. Mais les élites napolitaines l’attendent comme le Messie : « Depuis dix ans, De Magistris n’a pas géré la ville , résume Ottavio Ragone, de La Repubblica à Naples. Or, elle a besoin d’un maire qui fait moins de politique et agit plus. » « Les Napolitains veulent aujourd’hui des réponses concrètes à leurs problèmes quotidiens », dit Manfredi.
Certes, Naples ne croule plus sous les immondices comme en 2008. Mais malgré ses quelques places rénovées autour de stations de métro parmi les plus belles d’Europe, la ville reste le tiers-monde en Europe : le tunnel Vittoria, qui est l’axe central de la ville, est fermé après s’être effondré faute d’entretien. La gigantesque friche industrielle de Bagnoli est abandonnée depuis trente ans. Les rues sont congestionnées, les immeubles délabrés, et les jardins envahis. Quand toutes les villes d’Europe se transforment, Naples reste accrochée à son cliché, qui fait aussi son charme.
En particulier pour les nombreux touristes (6 millions en 2019), amenés par le train à haute vitesse et les compagnies low cost à l’aéroport de Naples, qui a doublé son trafic en dix ans. Les grands musées ont fortement accru leur offre, attirant plus de visiteurs. « Ils ne viennent plus seulement pour Capri, Ischia et la côte amalfitaine, mais aujourd’hui ils passent deux à trois jours à Naples », dit Sylvain Bellenger, directeur du musée Capodimonte.
Mais si la vie artistique est foisonnante, et si la ville est plus sûre aujourd’hui qu’hier, la vie quotidienne des Napolitains ne s’est guère améliorée. Le métro planifié dans les années 1990 progresse lentement, en partie en raison d’un sous-sol riche en vestiges de la préhistoire et des époques grecque, romaine, byzantine, médiévale ou aragonaise. Mais rien n’a été accéléré pour répondre à l’urgence. Le fait est que « depuis les années 1990, aucune infrastructure n’a été programmée », déplore Michelangelo Russo, urbaniste à Federico II. Par manque cruel de trains et de chauffeurs, il faut parfois attendre vingt minutes le prochain métro.
Mais, surtout, les services communaux se sont beaucoup dégradés. Après la crise de 2011, la commune n’a plus remplacé les départs en retraite, sans pour autant gagner en productivité. Aujourd’hui, elle n’a plus que 4 600 employés, contre 12 000 il y a dix ans, et 21 000 il y a trente ans. Écoles, poubelles, logements sociaux, forces de police, pompiers, jardins publics… rien n’est plus entretenu. Les politiques sociales ont été réduites de moitié, alors qu’avec un taux d’emploi de 42 % (soit 30 points de moins qu’à Milan) la misère est explosive dans les périphéries de Naples. Plus de 180 000 familles y touchent le revenu citoyen (645 euros), soit plus que dans toute la Lombardie et la Vénétie réunies. « L’indigence des services de la commune a pénalisé d’abord les pauvres, qui ne peuvent se payer des services privés », affirme Enzo d’Errico, directeur du Corriere del Mezzogiorno.
D’ailleurs, si la petite délinquance est moins présente, la Camorra n’a pas disparu : les grands clans historiques Mazzarella et Contini, membre de l’Alliance de Secondigliano, au centre, Licciardi et Di Lauro au nord, continuent d’y étendre leur emprise. Ils s’allient aux gangs locaux (il y en aurait 80 à Naples), en leur confiant sur leur territoire trafic de drogue, racket, prêts usuraires, attribution de logements sociaux et investissement de l’argent issu du crime dans des activités légales. Le procès Cartagena révélait en 2019 qu’à l’hôpital San Giovanni Bosco, contrats et recrutements étaient gérés par le clan Contini.
La région a certes lancé des opérations ponctuelles de régénération urbaine. Comme à Scampia, ville-dortoir au nord de Naples rendue célèbre par le film Gomorra . « Pour régénérer ces quartiers, il faut créer des opportunités pour les enfants, et pour cela y investir », répète le maire sortant du quartier, Apostopolos Paipais, 40 ans. Deux « voiles », ces barres d’habitat social ultradégradé qui font le décor de Gomorra , ont été abattues, et leurs habitants relogés. La station de métro a été rénovée. Et bientôt une école infirmière, dont la construction a été suspendue vingt ans, devrait ouvrir ses portes. Il y a dix ans, une école hôtelière a été créée pour sortir des enfants des griffes de la Camorra. « La moitié des élèves ont grandi dans les milieux de la Camorra, explique Olimpia Pasolini, qui dirige l’école de Scampia, un des quatre établissements créés. En général, le père est en prison dans le secteur 41 bis, réservé aux grands criminels de la mafia, et ils ne s’en sortent que si leur mère a une volonté farouche de les en éloigner. À la fin, un gros tiers d’entre eux s’en sortent. »
À Naples, sur la friche de San Giovanni, à Teduccio, Apple a créé en 2016 son centre européen de formation des développeurs d’applications, l’Apple Academy. Neuf autres entreprises de la tech l’ont rejoint. Au total, un millier de jeunes sortent de ce pôle chaque année. « Ces étudiants, qui reçoivent trois à quatre offres d’emplois, peuvent désormais trouver des emplois qualifiés dans le sud de l’Italie », explique l’économiste Marra Mita, de Federico II. Des entreprises commencent à y créer des centres de recherche. « C’est une petite Silicon Valley, la troisième région par le nombre de start-up créées », assure le directeur scientifique de l’Apple Academy, Giorgio Ventre. Chez Tecno, une société de suivi à distance de l’impact environnemental des grands sites, installée au bord de la mer sur la Riviera Chiaia, « sur mes 140 employés, 25 viennent aujourd’hui du Nord », dit fièrement son président fondateur, Giovanni Lombardi.
Le problème est que Naples est ruinée. Pire : avec 2,5 milliards d’euros de dettes à fin 2020 (contre 800 millions il y a dix ans), et même 4 milliards avec ses entreprises publiques, « elle a le plus fort endettement par habitant de toute l’Italie » , assure Manfredi. Le désengagement de l’État à partir de 2011 n’explique pas tout. « Un citoyen sur deux ne paie pas ses impôts », explique Gerardo Ansiello, du Mattino . Il y a près de 2 milliards d’impayés d’amendes, taxes et redevances diverses, car la commune n’est plus capable de prélever l’impôt. Au point que Gaetano Manfredi a failli renoncer à se présenter, tant le redressement de la ville relève d’une entreprise titanesque. Il a fallu que toute la gauche s’engage, par un « pacte de Naples » , à faire prendre en charge après les élections la dette de la ville par l’État, comme Berlusconi le fit pour Rome en 2010, pour qu’il accepte d’y aller.”

Allego la traduzione, gentilmente propostami adesso, da un mio ex allievo, Luigi Toni, che ringrazio Qui la traduzione in italiano dell’articolo pubblicato su «Le Figaro» il 2-3 ottobre 2021, poco prima delle elezioni amministrative a Napoli.

FATISCENTE E SOFFOCATA DAI PROPRI DEBITI, NAPOLI ATTENDE IL SUO SALVATORE.(cravatte artigianali con nodo fisso e chiusura a gancio nello shop di francescopaolotondo.com)

Se non fosse tifoso dichiarato della Juventus, Gaetano Manfredi, 57 anni, avrebbe buone possibilità di essere eletto sindaco di Napoli al primo turno, sostenuto da tutta la coalizione di sinistra compreso il Movimento 5 Stelle. È l’opposto del sindaco uscente, Luigi de Magistris, un magistrato di sinistra eletto nel 2016 con il 67% di voti. Ex rettore dell’università Federico II e ministro dell’Università nel 2020, Manfredi è un ingegnere di formazione fuori dagli schieramenti e senza esperienza di politica locale. Ma le élite napoletane lo attendono come il Messia: “Per otto anni, De Magistris non ha gestito la città”, sintetizza Ottavio Ragone giornalista di Repubblica Napoli, “ora, la città ha bisogno di un sindaco che faccia meno politica ed agisca di più”. “I napoletani oggi vogliono risposte concrete ai loro bisogni quotidiani”, dice Manfredi.
Di sicuro, Napoli non è più sommersa dall’immondizia come nel 2008. Ma malgrado il restauro di qualche luogo intorno alle stazioni della metropolitana, che è tra le più belle d’Europa, la città resta il terzo mondo d’Europa: la Galleria Vittoria, asse centrale della città, è chiusa dopo il crollo per scarsa manutenzione. La gigantesca area industriale dismessa di Bagnoli è abbandonata da più di trent’anni. Il traffico nelle strade è congestionato, le case fatiscenti e i giardini abbandonati. Mentre tutte le città d’Europa si trasformano, Napoli resta arroccata ai suoi cliché, che sono anche gran parte del suo fascino.
In particolare, per i numerosi turisti (sei milioni nel 2019) che arrivano con il treno ad alta velocità o sbarcano con compagnie low cost all’aeroporto di Napoli, che ha raddoppiato il suo traffico in questi ultimi dieci anni. I grandi musei hanno notevolmente incrementato la loro offerta, attirando un numero sempre maggiore di visitatori. “Non vengono solo per vedere Capri, Ischia o la costiera amalfitana, ma ora trascorrono due o tre giorni a Napoli”, dice Sylvian Bellenger, direttore del museo di Capodimonte.
Ma se la vita culturale è di grande vivacità e la città, rispetto agli anni passati, è più sicura, la vita quotidiana dei napoletani non è affatto migliorata. La metropolitana pianificata negli anni ’90 procede a rilento, in parte anche a causa di un sottosuolo ricco di reperti risalenti alla preistoria e ad epoca romana, bizantina, medievale o aragonese. Ma non è stato fatto nulla per affrontare l’emergenza. Il fatto è che “dagli anni novanta, non è stata programmata alcuna infrastruttura”, si lamenta Michelangelo Russo, urbanista all’università Federico II. Per la disperata carenza di treni e autisti, a volte c’è da aspettare venti minuti per una corsa.
Ma, soprattutto, sono i servizi comunali ad essere molto peggiorati. Dopo la crisi del 2011, il Comune non ha più rimpiazzato chi era andato in pensione, senza per questo aumentare la produttività. Oggi può contare su 4.600 impiegati contro i 12.000 di dieci anni fa e i 21.000 di trent’anni fa. Edifici scolastici, raccolta dei rifiuti, alloggi popolari, forze di polizia, pompieri, giardini pubblici… nulla è stato sottoposto a manutenzione. Le politiche sociali sono state dimezzate, mentre con un tasso d’occupazione del 42% (cioè il 30% in meno rispetto a Milano) la povertà è esplosiva nelle periferie di Napoli. Più di 180.000 famiglie percepiscono il reddito di cittadinanza (645 euro), pari a più della Lombardia e del Veneto messi insieme. “L’indigenza dei servizi del comune ha penalizzato innanzitutto i poveri, che non possono permettersi dei servizi privati”, afferma Enzo d’Errico, direttore del Corriere del Mezzogiorno.
Inoltre, se la piccola delinquenza è meno presente, la Camorra non è scomparsa: i grandi clan storici dei Mazzarella e dei Contini, membri dell’Alleanza di Secondigliano, nel centro, e i Licciardi e i Di Lauro a nord, continuano ad estendere il loro giro d’affari. Creano alleanze con i gruppi locali (a Napoli ce ne sarebbero 80), affidando a questi il traffico di droga sul territorio, il racket, l’usura, l’assegnazione degli alloggi popolari e gli investimenti dei proventi illeciti in attività legali. Il processo Cartagena ha rivelato nel 2019 che, nell’ospedale San Giovanni Bosco, i contratti e le assunzioni erano gestiti dal clan Contini. Certo, la Regione ha avviato degli interventi mirati di riqualificazione urbana. Ad esempio a Scampia, città dormitorio a nord di Napoli, diventata famosa per il film Gomorra. “Per risanare questi quartieri, è necessario creare opportunità per i giovani, e per fare ciò dobbiamo investire”, ripete il presidente uscente della municipalità, Apostopolos Paipais, 40 anni. Alcune “vele”, blocchi di edilizia popolare ultra degradati che costituiscono lo scenario di Gomorra, sono state abbattute e agli abitanti è stato assegnato un nuovo alloggio. La stazione della metropolitana è stata rimodernata. E presto la facoltà di infermieristica, la cui costruzione è stata sospesa per venti anni, dovrebbe aprire i battenti. Dieci anni fa, è stato creato un istituto alberghiero per strappare i ragazzi dalle grinfie della camorra. “La metà degli studenti è cresciuta in ambienti camorristici”, spiega Olimpia Pasolini, che gestisce l’istituto di Scampia, uno dei quattro edifici creati. “Di solito, hanno il padre in carcere al 41 bis, riservato ai grandi criminali di mafia, e se la cavano solo se la madre ha una ferrea volontà di tenerli lontani. Alla fine, più di un terzo di loro ce la fa”.(quadri moderni d’autore nello shop di francescopaolotondo.com)
A Napoli, nell’area depressa di San Giovanni a Teduccio, la Apple ha creato nel 2016 il proprio centro europeo di formazione per sviluppatori di app, l’Apple Academy. Si sono aggregate altre nove aziende dell’high-tech. In totale, ogni anno un migliaio di giovani esce da questo polo. “Questi studenti, che ricevono tre o quattro offerte di lavoro, ora possono trovare un lavoro qualificato nel sud d’Italia”, afferma l’economista Marra Mita dell’università Federico II. Le aziende stanno iniziando a creare dei centri di ricerca. “È una piccola Silicon Valley, la terza regione per numero di start-up create”, assicura il direttore scientifico di Apple Academy, Giorgio Ventre. Alla Tecno, una società di monitoraggio a distanza sull’impatto ambientale di grandi siti, che si trova vicino al mare alla riviera di Chiaia, “dei miei 140 dipendenti, oggi 25 vengono dal nord”, afferma con orgoglio il presidente fondatore, Giovanni Lombardi. Il problema è che Napoli è sull’orlo del fallimento. Peggio: con 2,5 miliardi di euro di debito a fine 2020 (contro gli 800 milioni di dieci anni fa) e anche i 4 miliardi delle sue imprese pubbliche, Napoli “ha il più forte debito pro-capite per abitante di tutta Italia”, assicura Manfredi. La riduzione degli investimenti pubblici, a partire dal 2011, non basta però a spiegare tutto. “Un cittadino su due non paga le tasse”, spiega Gerardo Ansiello, de “Il Mattino”. Ci sono circa 2 miliardi di multe, tasse e oneri vari non pagati, perché il comune non è più in grado di riscuotere le imposte. Al punto tale che Gaetano Manfredi ha quasi declinato l’invito a candidarsi, visto che il recupero della città sembra un’impresa titanica. C’è voluto l’impegno di tutta la coalizione di sinistra con un “patto per Napoli”, chiedendo allo Stato di farsi carico, dopo le elezioni, del debito della città, come fece Berlusconi con Roma nel 2010, per convincerlo ad accettare l’incarico”.

De Magistris ed accoliti, tra politici ed opinione pubblica, attribuisce ogni responsabilita’ alle banche centrali ree di gravare su Napoli interessi parossistici di un debito illegale perche’ non contratto per fini economico-sociali, per cui va cancellato in quanto teleologico ad ulteriori privatizzazioni e aggravi di spesa per la cittadinanza.

Le Figaro

sabato 2-domenica 3 ottobre 2021

VALÉRIE SEGOLD

(trad. it. it. Luigi Toni)

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